L’équipe

Marion Blondeau
Chorégraphe

Fatma Cherif
Réalisatrice invitée pour « Tarte au citron »

Clément Roussillat
Créateur son

Hervé Bontemps
Créateur lumière

 

Marion Blondeau bio

Marion commence tôt la danse classique en conservatoire, après son baccalauréat elle continue ses études à l’Université Lumière Lyon 2 où elle obtient une licence en Arts du spectacle. Parallèlement elle se forme à la technique Cunningham auprès de Kilina Crémona.
En 2007 elle rejoint le CMDC de Tunis, où elle découvre de nombreux acteurs de la scène chorégraphique contemporaine africaine et orientale ; rencontres et formations qui se révèleront déterminantes pour son parcours.
Elle continuera au Maroc puis au Burkina Faso où elle crée « Zaphir » en collaboration avec le chorégraphe marocain Kamal Aadissa. Duo chorégraphique repéré et invité par Josef Nadj au CCN d’Orléans. Marion se forme en 2009 à l’Ecole des Sables de Germaine Acogny au Sénégal. Elle fonde sa compagnie 3arancia
basée en Franche-comté la même année. Traversée par des questions d’identité, elle créé en 2010 « Patrimoine » en collaboration avec sa mère, grand mère et grande tante, projet danse, mais aussi vidéo dirigée par Paul Bourdrel.
Pédagogiquement, elle collabore avec le CCN d’Orléans et la D.R.A.C. de Franche-comté, et a enseigné au Maroc, en Tunsie, en Egypte, en Jordanie, et en Palestine, travaillant dans ses ateliers autour de ses expériences « métissées ».
En parallèle s’en suivent de nombreuses collaborations en tant que danseuse interprète et artiste chorégraphique, en France, Tunisie, Egypte, Palestine, Espagne.
Dans le sillage de son parcours résolument tourné vers l’Afrique et le Moyen-Orient elle participe en 2014 en tant qu’artiste chorégraphique à « Shadow graves » en Afrique du Sud, à Kathlehong dans un ghetto de Johannesburg. La question de la place de la femme apparaît petit à petit importante dans son travail au travers de ses collaborations « trans-culturelles », elle se rapproche et collabore ces dernières années avec des artistes animées par les mêmes questions.

 

Fatma Cherif Bio

Enfant, Fatma a vécu un an et demi entre plateaux de tournage, ateliers de costumes et ateliers de constructions de décors sur le film de Polanski « Pirate » tourné en Tunisie. Eprise par la construction du monde imaginaire des films et fascinée par l’ambiance des plateaux, l’envie de faire du cinéma émerge en elle ; les films constituent ses moment d’évasion.
Durant ses études à Paris elle passe son temps dans les petites salles de projection à découvrir les cinémas du monde, iranien, coréen, turque. Cette rencontre avec d’autres sensibilités cinématographiques, renforce sa volonté d’évoluer professionnellement dans le cinéma. Elle commence à travailler comme assistante caméra, faisant le choix d’approcher le réalisateur au plus près afin de dévoiler ses secrets. Elle travaille, entre autre, avec Fréderic Wiseman, Bruno Dumont et Moufida Tlatli.
Décidant le temps de l’assistanat révolu, elle passe le cap de la réalisation. Fatma intègre la Femis pour une formation d’un an en réalisation documentaire, où elle réalise son premier documentaire « SWEET HOME ». Le 14 janvier 2011, la Tunisie chasse son dictateur, et le combat des tunisiennes apparaît en plein jour, leurs

combats est le sien au travers du prisme des femmes. Elle réalise son second film « y a-t-il un printemps pour les femmes ? ».

Clément Roussillat bio

Grâce à l’influence de ses parents, il est dès le plus jeune âge en contact avec de nombreux styles de musiques et développe ainsi un lien privilégié avec cette forme d’expression, lien qui ne le quittera plus. Sensible par ailleurs aux sciences et techniques, il s’intéresse très vite aussi bien à la musique qu’aux outils qui permettent de l’enregistrer, de la transformer et de la diffuser.
Après un Diplôme de Fin d’Etudes Musicales (2002) et dix ans de pratique du cor d’harmonie, il s’initie à un autre rapport à la musique, celui de la danse qu’il découvrira avec le Hip Hop et qu’il approfondira avec les danses contemporaine et africaine traditionnelle. De 2009 à 2011, il se forme à la régie son de spectacle au CFPTS/CFA du spectacle vivant, en alternance à la Scène Nationale de l’Agora d’Evry, alliant ainsi musique, spectacle et technique.
Aujourd’hui, son lien à la musique, au son et à ce qu’ils peuvent raconter et faire naître comme émotion le pousse à développer son activité de création sonore et de composition musicale pour le spectacle. La musique assistée par ordinateur (MAO) est au centre de son activité de création mais il cherche toujours à l’appuyer sur des prises de son directes et des instruments réels. Il a récemment réalisé la création sonore et musicale de D’Ici là, Cie Alfred Alerte (danse contemporaine) et de Mon Vieux, Cie le Temps de Vivre/Rachid Akbal (théâtre).

Hervé Bontemps bio

Conjointement à des études universitaires (philosophie et études théâtrales) menées de 1975 à 1980, Hervé s’initie à l’écriture de la danse contemporaine à l’occasion de sa rencontre en 1976 avec Carolyn Carlson et ses danseurs, en particulier Caroline Marcadé et Dominique Petit.
Auprès d’eux, il va appréhender les trajets et circuits des énergies entre danseurs, le travail de composition dans l’espace, les tensions et axes qui l’organisent ainsi que les rapports sensibles avec les variations des couleurs et la lumière comme prolongement, vibrations, répercussions et combinaisons.
Depuis 1980, il considère et conçoit la lumière comme un partenaire attentif et sensible, une partition infusant du sens et un esprit ludique – jamais comme une illustration.
Explorer les espaces et ausculter les temps sont de fait devenus les deux piliers de son travail de lumière, nourris des influences de peintres tels que Le Titien, Le Caravage, Vermeer, La Tour, Turner,  Caillebotte, Rauschenberg et Soulages.
Depuis 35 ans, il n’a cessé de souhaiter cheminer conjointement auprès de metteurs en scène et de chorégraphes, faisant des allers et retours entre ces deux pratiques et univers, aimant entremêler et faire dialoguer les spécificités des uns et des autres.
Il apprécie et recherche la fidélité auprès de créateurs, pour permettre un travail en profondeur sur la durée, créant affinités et complicités.
Ainsi il accompagne la chorégraphe Christiane Blaise pendant 14 ans et chemine auprès d’Alfred Alerte depuis plus de 15 ans. De même au théâtre, il travaille auprès de Rachid Akbal depuis 1992.
Pour résumer sa démarche, il aime citer le grand poète libanais Adonis :
« dans l’ombre des choses
j’aime me tenir
et j’aime entrevoir la création
errer à l’intuition
suivre l‘étrangeté de l’art
comme cet ambigu sans nom
et plein d’incertitude –
je pars de nouveau
chaque matin. »
Adonis ( Ali Ahmad Saïd Esber)